Qu’en est-il de la taxe de 10% sur votre épargne?

2475

 

Dans un de ses derniers rapports, le FMI avait suggéré un prélèvement à taux unique sur l’épargne privée. Ce n’est nullement un décret, mais plutôt une discussion que tentent d’engager pour introduire l’idée de taxer l’épargne pour racheter une grande partie dettes nationales.

Selon le Fond Monétaire, Le projet est simple et s’agit de ponctionner 10%, au cours d’un prélèvement unique, tous les comptes épargnes positifs des pays développés, y compris la France. Plus concrètement et pour un livret A de 10 000 euros, 1000 euros seront prélevés dans le but de racheter une partie de la dette, soit au total la somme d’environ 700 milliards d’euros qui seront collectés par le gouvernement.

Cette solution a déjà été employée à plusieurs reprises dans d’autres pays d’Europe, notamment en Italie et à Chypre et se présenterait comme contribution universelle à un taux de 10% du capital, qui sera le même pour tous les épargnants. De plus c’est une mesure basée sur des capitaux concrets mais dormants et qui n’affectera en rien le système financier.

Un projet à risques

Bien qu’il soit colossal et inédit, ce projet présente quand même plusieurs risques et contraintes. Un projet qui sera à l’occasion beaucoup de contributeurs peu enclins à coopérer, pour exporter massivement leurs capitaux.

D’autant plus que le gouvernement devrait s’assurer que cette ponction ne serait que pour une seule et unique fois, car un deuxième prélèvement risquerait d’exposer le pays à une crise sociale.


C’est une mesure de dernière chance que Christine Lagarde et le FMI proposent à la France pour sortir de l’étreinte de sa dette nationale. Cependant La France et l’épargne des français est à l’abri de recourir à une telle mesure, tant que les marchés financiers fassent confiance à la France et que la France n’éprouve pas encore des difficultés à emprunter. Mais en cas d’attaque sur la France, le risque devient plus gros à moins que le gouvernement n’entame des réformes structurelles urgentes.