Emmanuel Macron veut changer d’étiquette et n’être plus le « président des riches », il met au point une stratégie nationale pour prévenir la précarité et lutter contre la pauvreté. Un budget de huit milliards d’euros sera injecté sur quatre ans pour financer son projet qui se décline en 5 mesures phare, à savoir : la petite enfance, l’enfance, les jeunes, l’insertion à l’emploi et les minima sociaux. Voici en résumé les principales mesures du plan pauvreté du Président de la Pépublique :
Crédit Vidéo: L’Opinion
La création d’un revenu universelle d’activité
- Un revenu qui permettra à chacun de vivre décemment et qui garantira que « ceux qui n’ont pas de ressources soient adéquatement protégés ».
- Un revenu Universel parce qu’il s’agit de garantir un filet de sécurité de l’Etat, à chacun, dès que ses revenus passent en dessous d’un certain seuil.
- Fusionner le plus grand nombre des prestations sociales, du RSA aux APL pour garantir un socle minimal de dignité à tous ceux qui doivent en bénéficier., en apportant, enfin, une réponse à la hauteur du non recours aux droits. On n’a jamais réglé le problème de la pauvreté en s’assurant que des gens n’aient pas recours à un revenu, on ne l’a jamais réglé.
- Un revenu d’activité, pour lutter contre le chômage de masse et la précarité moderne, et permettre le retour à l’emploi..
La création d’un service public d’insertion
« Quand celui ou celle qui est au RSA ne le demande pas, c’est parce qu’il a honte d’aller le demander, c’est aussi parce que le lieu où on va le demander n’est pas le même que celui où on va s’orienter pour le chômage. »
L’idée sera donc de créer un même guichet simple et unique pour l’ensemble de celles et ceux qui veulent trouver une place par le travail et l’activité dans la société.
D’autres personne qui sont aux minima sociaux, au chômage de longue durée, ont besoin de formation et d’encadrement. Ces personnes ont tout simplement besoin que l’Etat leur présente une offre d’emploi qui correspond à leurs compétences, ou qu’elle investisse dans leurs compétences.
Rendre l’instruction obligatoire dès 3 ans,
- À partir de la rentrée prochaine, l’éducation sera obligatoire dès 3 ans, et permettre d’élargir ainsi la maternelle.
L’Etat veut donner la même chance d’éducation à tous les enfants de France. Il faut dès qu’a partir de 3 ans les mettre dans l’école maternelle, pour leurs offrir cette socialisation et aussi « l’apprentissage, le suivi, les rudiments du langage, du calcul, et de tout ce qui va avec ».
- Les gardes d’enfants de 0 à 3 ans sont ce moment, ce lieu essentiel de l’apprentissage de la vie ; ils doivent devenir ces endroits accessibles à tous, quel que soit son revenu ou son adresse, ou le langage, le développement, l’empathie, la confiance en soi se construisent, avec des effets durables sur toute la vie.
Obligation de formation jusqu’à 18 ans
Le chef de l’Etat veut instaurer l’obligation de formation jusqu’à 18 ans. L’objectif de cette mesure qui entrera en vigueur à la rentrée 2020 est clair :
- Aucun jeune de moins de 18 ans ne pourra se trouver sans solution et devra être, soit scolarisé, soit en formation, soit en emploi ;
- cette obligation de formation se traduira, d’abord par un repérage massif de ces jeunes, le suivi par l’Education nationale de ceux qu’on appelle les décrocheurs scolaires, qui se fait aujourd’hui au mieux deux fois par an, se fera désormais en continu.
- Une prise de contact systématique avec ces jeunes par les missions locales qui convoqueront les jeunes concernés, et leur proposer une solution que l’Etat accompagnera.
Des repas à 1 € pour les enfants des écoles élémentaires
L’État garantira désormais un petit-déjeuner et un repas complet par jour pour chaque enfant scolarisé en zone d’éducation prioritaire. De plus, des repas à 1 € seront proposés dans les communes les plus défavorisées.
Le Président de la République appelle à garantir pour tous les enfants « les droits indivisibles et inaliénables » au logement, à la santé, à l’alimentation et à l’éducation, il s’interroge : « Comment un enfant qui vit dans un logement surpeuplé, a des problèmes de vue que personne n’a remarqué et qui n’a pas pris de petit déjeuner peut-il apprendre aussi bien que les autres ? ».
A travers son « plan pauvreté », le chef de l’État entend s’est prévoit réduire le nombre d’enfants vagabondant dans la rue et dans les bidonvilles. 125 millions d’euros seront investis pour garantir des logements durables aux familles de ces enfants, soit une masse de 30% de la population française.
L’État prévoit aussi développer une stratégie pour distribuer de produits alimentaires à bas prix aux ménages les plus démunies.