Le nombre de chômeurs augmente, l’économie stagne et cette situation ne vous incite pas à penser, si vous cherchez du travail, que vous allez en trouver. Pourtant, vous pouvez décrocher l’emploi de vos rêves grâce aux recettes du guerilla marketing, dont on résume l’essentiel!
1. Déterminez vos compétences
Changez de regard sur vous. Vous n’êtes pas un « demandeur » d’emploi, vous avez des compétences qui répondent à la problématique d’un employeur. Commencez par les lister. Écrivez ce que vous faites le mieux : parler en public, faire du vélo. Établissez ensuite une deuxième liste : ce que vous adorez faire. Vous verrez certaines qualités apparaître dans les deux listes. Choisissez alors les trois qui plairont le plus au recruteur. Pour chacune, trouvez trois réalisations dont vous êtes fier ainsi que leurs résultats précis.
Soyez factuel. Donnez des chiffres, des dates, des pourcentages. Montrez comment vous avez fait pour augmenter l’efficacité, les ventes, les bénéfices. Vous avez, par exemple, réalisé la refonte d’une base de données. Au lieu d’écrire « Refonte de bases de données », notez : « En 2011, j’ai permis à ma société de conserver un compte client avec un chiffre d’affaires annuel de 14 000 000 euros en travaillant douze heures par jour pendant deux semaines pour refondre la base de données clients ». Pour cela, posez-vous les questions « qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi ».
2. Choisissez les entreprises et sélectionnez les annonces
Déterminez dans quelles entreprises vous souhaitez travailler : demandez à la Chambre de commerce et d’industrie la liste de ses membres, cherchez sur Internet les organisations et fédérations professionnelles, consultez les sites des congrès et salons professionnels. Une fois que vous en avez ciblé 10 à 20, documentez-vous sur elles grâce à leurs sites, la presse économique, leurs fiches sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn et Viadeo).
Cherchez également le nom du responsable du service où vous souhaitez postuler, consultez son profil sur LinkedIn et Viadeo ainsi que des articles et vidéos professionnels le concernant. Vous pourrez utiliser ces informations lorsque vous prendrez contact avec lui. Envoyez-lui directement votre candidature, vous aurez plus de chances d’être contacté.
Évidemment, répondez aussi aux annonces traditionnelles. Mais sachez qu’elles ne sont qu’une arme parmi tant d’autres. Consultez celles de la presse nationale, régionale et les magazines, sans oublier les sites de recrutement et les pages entreprises de Viadeo et LinkedIn.
3. Envoyez votre CV Guerilla
Il se divise en 5 parties.
• Le titre. Indispensable pour convaincre le recruteur de lire jusqu’au bout. L’idéal est d’écrire à côté de l’intitulé du poste votre valeur ajoutée. Cela peut donner : « Administrateur réseau, apportant de la valeur ajoutée grâce à trois années d’expérience réussie. »
• Le résumé regroupe les « réalisations notables » ou les « compétences spécifiques ». Listez trois à cinq points. Si votre métier engendre des revenus – comme celui de commercial –, listez des réalisations, par exemple : « Signature d’un marché supérieur à 500 000 euros sur une durée de deux ans avec la société X pour la fourniture d’une solution logicielle globale. » Sinon, privilégiez les compétences, vous pouvez écrire : « Respect sans faille des délais, quelles que soient les circonstances. »
• Les expériences professionnelles. Donnez vos postes, du plus récent au plus ancien en précisant l’emploi, l’entreprise, la ville et les années. Vous aurez ainsi : « Administrateur réseaux – Armée de terre, Fort Neuf de Vincennes, Paris 12e (1993-1999). »
• La section « Éducation, formation » regroupe vos formations professionnelles et vos études supérieures.
• Dans « Informations supplémentaires », mentionnez vos langues étrangères et hobbies en rapport avec le poste.
4. Votre lettre de motivation
Pour qu’elle sorte du lot, personnalisez-la ! Entrez tout de suite dans le vif du sujet : ce que l’entreprise fait, ce qu’il est important qu’elle fasse et comment vous pouvez l’aider. Cela donne, par exemple : « Vous avez développé une technologie remarquable. Il est donc important que vous puissiez vous appuyer sur une entreprise performante pour maximiser vos gains, et c’est pour cela que je suggère que l’on se rencontre. Je pourrais vous affirmer que je suis un meneur d’hommes hors pair, mais je préfère quand les faits parlent d’eux-mêmes. »
Introduisez alors le deuxième paragraphe, où vous listez deux ou trois de vos réalisations. Ce sont celles que vous avez décrites lorsque vous avez déterminé vos compétences.
Dans un troisième paragraphe, laissez entendre que vous n’avez présenté que quelques expériences et expliquez comment l’ensemble de votre carrière vous a rendu excellent.
Avant de conclure votre lettre par la formule de politesse, spécifiez la date et l’heure à laquelle vous rappellerez l’employeur, en demandant que son assistant vous contacte si ce rendez-vous ne convient pas.
5. Préparez vos entretiens…
Pour anticiper les questions que l’employeur pourrait vous poser, reprenez les informations que vous avez trouvées sur l’entreprise et sur votre futur supérieur. Consultez aussi les profils LinkedIn et Viadeo des employés qui y travaillent. Vous trouverez ainsi des points d’accroche avec votre parcours.
Faites également les trois exercices suivants. Listez les besoins de l’employeur et écrivez en face vos compétences et les réalisations qui correspondent. Préparez-vous ensuite à la question habituelle : vos trois qualités et vos trois défauts. Écrivez vos 10 forces et vos 10 faiblesses en rapport avec le poste. Les faiblesses doivent être légères et vous devez dire au recruteur ce que vous comptez faire pour les corriger. Avec le troisième exercice, vous transformez les réalisations listées dans le premier exercice en histoires intéressantes. Brossez-vous en héros des temps modernes sans être arrogant. Préparez trois histoires pour chaque entretien et répétez-les jusqu’à ce qu’elles viennent naturellement.
6. Vendez-vous !
Le plus important, ce n’est pas vous, mais le recruteur. Il faut vous vendre ! Au début de l’entretien, votre interlocuteur décrira les caractéristiques du poste et vous posera des questions en rapport avec celui-ci. Écoutez attentivement, évitez de l’interrompre et soyez direct. Mettez en avant vos réussites et réalisations. Assurez-vous que vous répondez entièrement à ses questions.
La deuxième phase est une discussion technique sur les compétences clés pour le poste. Montrez votre connaissance du secteur en vous intéressant aux activités de l’entreprise. Posez des questions concrètes : « À votre avis, comment X va affecter le secteur d’activité sur le long terme ? » À la fi n, votre interlocuteur vous demandera si vous avez des questions. C’est le moment de vous distinguer des autres concurrents en posant des questions comme : « Quelles comparaisons pourriez-vous faire sur ce point avec votre concurrent X ? »
Enfin, pour obtenir un nouvel entretien demandez, à la fi n du premier : « Quel sera mon interlocuteur pour le second entretien ? Quand voulez-vous organiser notre prochaine rencontre ? » Après chaque rendez-vous, n’hésitez pas à dire : « Seriez-vous prêt à travailler avec moi ? Que pensez-vous de ma candidature ? » Si la personne a des doutes, vous pourrez ainsi y répondre immédiatement.
Et à la fin du dernier entretien, voici le sésame magique : « Quand voulez-vous que je commence ? »
7. Négociez votre rémunération
Première règle : n’abordez jamais le sujet de vous-même. Deuxième règle : faites en sorte que votre interlocuteur en parle le plus tard possible. Vous devez d’abord l’avoir convaincu que vous êtes LA personne qu’il lui faut pour qu’il trouve normal de bien vous payer. Tout au long des entretiens, il faut que vous ayez négocié le périmètre de vos attributions car, ce qui détermine votre revenu, est l’étendue de vos tâches.
Si vous avez accepté d’endosser plus de responsabilités, notez-le pour vous en servir par la suite. Lorsque la négociation arrive, ayez l’air enthousiaste, calme et souriant.
Commencez par les avantages : tickets- restaurants, mutuelle, etc., puis attaquez-vous au salaire. Ne montrez jamais que vous cédez, mais ayez l’air de comprendre la position de votre interlocuteur.
Pour donner du lest quand la négociation coince, abordez des points annexes comme l’évaluation salariale anticipée à six mois, un an. Cédez, par exemple sur un salaire, moins élevé en demandant cette évaluation en compensation.
Pendant votre discussion, écrivez tous les points d’accord et lorsque votre interlocuteur vous fera la proposition finale, demandez vingt-quatre heures de réflexion. Si vous acceptez tout de suite, vous n’aurez pas l’air crédible. Vous pourrez ainsi vérifier les détails et les éventuels oublis.
À la fin, relisez l’ensemble de vos notes avec l’employeur. C’est le dernier moment pour rectifier le tir. Une fois d’accord, il ne faudra plus y revenir, sinon vous donnerez l’impression de ne pas être fiable !